15 ans à nouveau

ce n’est pas souvent que l’on se sent rajeunir. Jean-pierre et Karine ont proposé pour la balade de juin 2025 d’aller profiter d’une nouvelle activité de loisirs dans le fond de la baie du mont Saint Michel : une balade en mobylette. C’est Stéphane, membre de Moto-evasion qui se lance dans cette activité. Le jour dit, soit le 28 juin, un groupe de 11 motards et motardes se retrouvent devant chez moi pour un café et nous partons. Les deux fils de Karine nous accompagnent et Frédérique, ancienne de l’AME est ma passagère, pour profiter de la balade. Jean-Pierre ouvre la marche. Chartres de Bretagne, Le Rheu, Melesse, Guipel, Dingé et pause à Combourg sur le bord de l’étang pour café, gâteau et bêtises à raconter.

Nous reprenons la route et déjeunons à Hirel, en bord de mer. Le temps est un peu couvert.

A 13h, direction Cherrueix, et après 15 minutes, nous arrivons chez les « Pistons Vagabonds« . Elles sont là, elles nous attendent. Le temps se lève, le soleil arrive, juste comme il faut.

Et très vite, les sourires en disent long sur la joie des participants.

Chacun choisit sa bécane. Moi, j’ai entendu une petit voix qui me soufflait « je te veux, si tu veux de moi ». En cherchant d’où elle venait, je me suis approché d’une Motobécane bleue et blanche. C’était elle qui me parlait !!! Stéphane vient de voir et me dit : « c’est notre premier bécane, elle s’appelle l’Aziza ». Tout s’expliquait. Coup de foudre, ce sera la mienne. Mais quel dilemme entre ma FJR1300 et L’Aziza.

On ré-apprend à démarrer nos pétrolettes : décompresseur, coup de pédales, gaz !! C’est plus ou moins laborieux. Et nous nous alignons pour le départ.

Marie nous guide. Nous partons en convoi, le moteur de l’Aziza est très… comment dire .. présent. Mais elle file dès qu’on tourne la poignée. Nous, motards soucieux du respect des vitesses, retrouvons le sens de l’expression « la poignée dans le coin », plus guère possible avec nos puissantes machines. On se tire à la bourre à des 40, voire des 45km/h, penchés sur le guidon pour gagner 0.5 km/h. On a tous 15 ans et le sourire. La traversée des villages est remarquée et tout le monde nous fait des signes, des « pouces levés ». Même les groupes de motards qui nous croisent nous font des V. On serpente dans la campagne et c’est Roz sur Couesnon, dont la côté est montée plus ou moins allègrement, suivant les mobs et avec plus ou moins de doigts d’honneur (Hein, Pascal !!). On croise des tracteurs anciens, la synchro est parfaite.

Nous nous arrêtons pour le point de vue. Superbe.

Nous repartons dans la descente, freins bien serrés (ça freine moyen, les freins à tambours, voire à patins sur la plus vieille Mobylette) et nous nous arrêtons très vite. C’est par où déjà ? Discussion entre Stéphane et Marie, gps en main.

Pendant ce temps, d’autres cherchent leur moteur

Nous repartons et c’est le drame. Annette cale. 4 s’arrêtent pour lui porter secours. Marie ne voit pas l’arrêt du groupe derrière et personne ne regarde où va le groupe devant. Karine s’en aperçoit et remonte la file pour prévenir Marie. Elle double au péril de sa vie Pascal et René. Pascal en a crevé ( pas lui, un pneu). Dans l’autre groupe, quelques coups de pédales plus tard, tout le monde redémarre …. sur la mauvaise route, vers Saint Broladre, au lieu de tourner à droite vers les polders, et vers le groupe de Karine, Marie, Pascal et René. Jean-pierre et Jean-marie en tête foncent vers .. rien. Des vrais boulets. Ils bourinent sans savoir s’ils sont dans la bonne direction. Ils n’appellent pas Marie, car « ils sachent« . C’est moche. 🙂 Ils sont suivis d’Annette, des deux fils de Karine. Et de PA et Fred, mais loin, loin, car la mob de Fred est fatiguée (Corse, peut être ???). PA et Fred s’arrêtent au bout de 500 m, appellent Marie et font demi-tour… pour revenir là où on s’était arrêter et retrouver le groupe de tête. Stéphane apprend que les autres sont à Saint Broladre ( à 10 km quand même) et va les chercher en voiture, car il y a un autre groupe à 17h!!.

PAA est content, de toutes façons.

Le groupe des bons élèves suit Marie dans les polders, on repasse dans des petits bleds sous les vivas et les hollas de la foule en délire. On finit par arriver à temps à la base, Stéphane a récupéré les boulets, on paie, et on remonte sur les motos. Il fait 22°. Petites routes à virages avec Jean-Pierre et dès Combourg : 30°. C’est plus de l’air, c’est du sirop. On cuit. Arrêt à Saint Germain sur Ille pour pipi (devant les trains qui passent, si, si) et on se sépare. A 18h30 , tout le monde est chez soi. Une belle journée, des blagues, des bétises, des histoires et des sourires. Une vraie sortie AME.

et les héros du jour, à qui on souhaite que ça devienne une aventure qui marche !! allez les voir !!